Méditons ensemble cette belle prière de saint Bernard :
Où que tu sois, ô mortel, si tu es battu par les vagues de cette mer secouée par des vents mauvais, ne détourne pas ton regard de la lumière de cette étoile,
Bien souvent nous nous lamentons jusqu’au désespoir de ce qui nous arrive, de la crise de l’Eglise ou de la société dans laquelle nous vivons. Notre-Dame n’a pas vécu dans une époque facile : l’amour de Dieu transformé par les pharisiens en préceptes pesants et compliqués, un pays sous le joug romain, l’exil dans l’Egypte païenne et lascive, enfin l’annonce de sa vive souffrance à venir : le glaive de douleur… Une vie pauvre, cachée, avec un époux au dur travail, sans éclat.
Pourtant jamais elle n’a désespéré de Dieu, et paisible, s’en remettait en tout à Sa providence, restant tout abandonnée et digne dans l’épreuve.
Notre-Dame, aidez-moi à vous regarder et vous imiter.
Si tu veux échapper aux dangers, si tu es secoué par les flots de l’orgueil, de l’ambition, de la médisance, de l’envie, regarde l’Étoile, invoque Marie.
Quand la jalousie, l’impatience, le désir de montrer qui nous sommes, trouvent une place dans nos cœurs, ou du moins essaient de s’y loger, ils sont nos ennemis puisqu’ils nous détournent de la Charité. Nos pensées mauvaises, nos paroles dures ne nous font pas grandir, nous faisons du mal parfois difficile à rattraper.
Avant de nous précipiter avec nos réactions trop humaines, posons-nous un instant, voire longtemps si la tentation est bien violente. Prions Notre-Dame et demandons-lui de nous éclairer. Nous serons tout étonnés du calme qui revient et de la solution qu’elle peut nous montrer, même si nous devons nous faire violence…
Notre-Dame, aidez-moi à vous regarder et vous imiter.
Si la colère, l’avarice, les tentations de la chair menacent, comme des vents furieux, la barque de ton âme, regarde Marie, invoque Marie.
Quand l’esprit du monde, avec toutes ses convoitises, nous séduit et nous aveugle au point de nous faire prendre une mauvaise route, quand nous tournons et retournons un problème sans y voir de solution, lorsque nous pressentons un possible danger qui nécessiterait de quitter des fréquentations aux fruits incertains.
Lorsque notre intelligence n’y voit plus, passant et repassant sans cesse des idées contradictoires, supplions Notre-Dame d’y voir clair. Elle viendra à notre secours sans tarder et remettra tout en place.
Notre-Dame, lumière des égarés, éclairez-moi.
Au milieu des périls, des angoisses, des doutes, que ta prière et ta pensée ne s’éloignent jamais de ton cœur et de tes lèvres.
Pour vivre avec Notre-Dame, prenons ou conservons l’habitude du chapelet quotidien, et de réciter ses litanies ou d’assister à la messe les jours de ses fêtes,
Que ces journées mariales nous soient une joie et un cœur à cœur avec notre Mère du Ciel.
Qu’elle occupe nos pensées et notre cœur comme un tout petit enfant qui n’a d’yeux que pour sa mère et lui montre sans cesse son affection.
Notre-Dame, en vous aimant, faites-moi aimer votre Fils davantage.
En pensant à Elle, tu ne te perdras pas. En te confiant à Elle, tu ne mourras pas. Si Elle te tient dans sa main, tu ne tomberas pas ; sous sa protection, tu n’as rien à craindre.
Jeanne de Thuringe