Être belle-mère

Être belle-mère s’apprend jour après jour. C’est parfois l’occasion de se sanctifier et de se renoncer pour le bien familial, afin de laisser un peu de douceur derrière nous. Voici quelques « recettes » pour nous aider, toujours

Avec un cœur aimant.

Soyons des belles-mères accueillantes, nous fûmes d’abord belles-filles, souvenons-nous en… N’oublions ni le respect dû à l’autre famille, même si ce qu’elle a donné peut être différent, ni que nous avons confié notre enfant à son conjoint.

Pour créer un climat de confiance, pas de remarques ni critiques négatives. Sachons plutôt remercier des attentions, faire de petits compliments, penser aux dates anniversaires et aux fêtes, s’intéresser en profondeur à notre gendre ou à notre belle-fille, aux siens. Cherchons à connaître ses goûts et à lui faire plaisir, à organiser des jeux en commun. La vie de famille doit être rendue aimable, mais sans faiblesse excessive,

Avec un cœur aimant.

Notre époque refuse l’autorité en tous domaines. Nous-mêmes, pour garder la foi et l’héritage de notre civilisation, devons lutter. Cela durcit les caractères si nous n’avons pas assez de vie intérieure. Il est alors souvent inévitable que les relations familiales se tendent, que les jeunes générations ne sachent plus rester à leur place et perdent le respect des anciens.

Sachons être patientes envers ces attitudes dans l’air du temps : gardons le silence dans les oppositions, pardonnons, supportons et offrons humiliations et peines pour nos « valeurs ajoutées ». Notre-Seigneur n’a pas fait autre chose pour nous, en étant doux et humble de cœur. Mais pour le bien commun, rappelons le respect dû quand l’harmonie de notre famille peut être atteint,

Avec un cœur aimant.

Lorsque c’est vraiment nécessaire, sachons attendre… N’intervenons pas dans un moment de colère, pour n’agir qu’avec tact et discernement, et seulement après avoir prié.

Ne rendons pas importants des points mineurs, mais veillons seulement à ce qui touche à la foi, à la morale chrétienne ou qui pourrait nuire à la cohérence familiale. Sachons adapter les règles de vie en commun selon la santé et les aptitudes de chacun, valoriser les compétences,

Avec un cœur aimant.

Lors de fatigues, épreuves, ou difficultés dans le foyer, soyons discrets et n’attisons pas l’incendie. Au contraire, favorisons la bonne entente, n’hésitons pas à proposer la garde de nos petits-enfants pour permettre un temps de détente à deux ou une retraite de foyer et prions pour eux,

Avec un cœur aimant.

Nos enfants sont responsables de leur foyer, nous sommes désormais en arrière-plan. Nous avons fait des erreurs, forts de notre manque d’expérience. Ils feront aussi les leurs… Parfois, il faut beaucoup de temps pour réaliser que l’on se trompe.

Il n’existe pas d’école pour être époux, parents, beaux-parents ou grands-parents. Seuls les bons exemples reçus et la vie intérieure nous aident.

Alors restons bienveillantes. La prière sera parfois la meilleure des solutions, même si nous n’en voyons pas les fruits ici-bas. Nous aurons alors laissé le souvenir

D’un cœur aimant.

                     Jeanne de Thuringe