Chers grands parents
Qui sommes-nous ? Pourquoi sommes-nous catholiques ? D’où nous vient ce privilège de pratiquer et professer la vraie foi ?
De l’Eglise évidemment, de nos familles bien souvent, de nos amis parfois. En tous cas certainement pas de la pauvre société dans laquelle nous vivons.
Et quel est notre mérite dans tout ça ? D’avoir dit oui, c’est tout ! C’est-à-dire d’avoir accepté de recevoir.
Dans un exposé sur Jeanne d’Arc, un conférencier avait eu l’idée originale de se poser la question suivante. « Que doit notre sainte nationale à la société ? » La réponse était : tout.
Si Sainte Jeanne d’Arc a été l’immense sainte que nous connaissons, c’est à l’Eglise, à la société chrétienne dans laquelle elle vivait et à de pieux parents qu’elle le devait. Son principal mérite a été d’accepter.
Dans un article précédent, nous parlions de la famille « lieu de transmission ». Certes, les grands-parents doivent prêcher pour transmettre mais aussi former et éduquer pour que parents et enfants reçoivent !
La vraie question est donc de savoir comment on pourra former leur esprit à recevoir.
Nous avons retenu trois axes d’action.
- L’exemple
Les grands-parents doivent donner l’exemple en acceptant de recevoir eux-mêmes. A l’âge où l’on croit avoir acquis la sagesse nécessaire pour tout juger, ils doivent réserver leurs critiques au nécessaire. Certes, le sermon du curé n’est pas parfait, tel professeur n’est pas très pédagogue, tel oncle n’est pas très fin… Mais dans tous ces cas, quand la vérité n’est pas en jeu, les grands-parents doivent donner l’exemple de la modération et du soutien à l’autorité. Dans une conférence sur les vocations, un prêtre avait eu l’idée de formuler le sujet de la manière suivante « dix recettes pour ne pas avoir de vocation dans sa famille ». Parmi elles, trônait la critique systématique de ce qui est dispensé par l’autorité. Il est sûr que celui qui ne veut pas se soumettre à l’autorité légitime aura plus de mal à entendre l’appel de Dieu !
- La fermeté
De plus en plus, nous avons besoin de tout comprendre pour accepter, c’est d’ailleurs ce qui a entraîné les philosophies délirantes de Kant ou Nietzche par exemple. « Crois pour comprendre et comprends pour croire » nous enseigne saint Augustin. Ne pas accepter de comprendre qu’il y a des choses qu’il faut accepter pour les comprendre entraîne l’homme dans des cheminements intellectuels complètement contraires à la foi. S’il est généralement bon et utile d’expliquer pourquoi on fait les choses, il est parfois aussi bon de les faire accepter telles qu’elles sont. Nous effleurions le sujet dans notre article sur les usages, le grand-père doit parfois savoir répondre : Parce que c’est comme ça ! Sous-entendant que, si nos aïeux ont jugé bon de faire ainsi, il y avait sûrement une bonne raison et que les circonstances ne doivent pas nous priver de cette sagesse accumulée.
L’enfant comprendra ainsi qu’il y a des choses que l’on peut expliquer et d’autres qu’il faut accepter. Cela exige bien entendu une fermeté de bon aloi et doit être pratiqué « autant que, pas plus que » !
- La prédication
Nous en parlerons dans un article prochain. Les grands-parents doivent parler – et parler de choses intéressantes – à leurs petits-enfants. En plus des messages à faire passer, ils les éduqueront à écouter ! Là aussi, ils leur apprendront à recevoir !
Prions sainte Anne de faire de nous des grands-parents qui éduquent à la foi.
Des grands-parents