Chers parents, chers amis,
Bientôt le printemps ! Il est déjà l’heure de penser à l’orientation de nos enfants pour la rentrée prochaine. Penchons-nous aujourd’hui sur ce problème qui revient chaque année et préoccupe tous les parents, quel que soit l’âge des enfants.
Naturellement les solutions seront différentes selon l’âge mais quelques grands principes doivent régir nos choix.Prenons toujours nos décisions sous le regard de Dieu et non sous celui de notre meilleur ennemi, le « qu’en dira-t-on »…Que nos choix soient toujours faits en accord avec notre vie personnelle et d’abord dans l’intérêt de notre enfant.
Demander à un enfant, dès le plus jeune âge d’adapter son comportement en fonction du lieu où il est, fait craindre pour son équilibre futur. Il ne faudrait pas le rendre schizophrène… Il doit sentir une adéquation entre l’éducation vécue à la maison et celle de l’école où il passe 8 heures par jour. Un rapide calcul vous montrera que le temps éveillé passé à la maison est bien moindre… C’est donc bien l’école qui a en main la formation de votre enfant.
Le choix d’une école foncièrement catholique, pour le primaire comme pour le secondaire, est donc primordial. L’atmosphère y est naturellement imprégnée de la présence de Celui qui nous a créés et vous aurez l’esprit tranquille (même s’il faut toujours rester attentif) en ayant donné votre délégation de parents à des éducateurs ayant les mêmes convictions que les vôtres. Cela demande souvent de lourds sacrifices, mais sachez que vous en serez largement récompensés ! Il faut trouver le meilleur pour votre enfant (les cours par correspondance facilitent grandement la tâche), à vous de le découvrir avec l’aide du Saint-Esprit.
Il peut être très profitable de discuter avec plusieurs parents confrontés au même problème, ou ayant de l’expérience, mais c’est vous qui avez la solution de par vos grâces d’état, et ce n’est à personne d’autre que vous de prendre la bonne décision après avoir pris les conseils d’un prêtre.
Une fois la décision prise, ne vous retournez pas ; et prenez la résolution de ne pas critiquer devant vos enfants l’autorité de l’école choisie pour l’an prochain… (Tout n’est sans doute pas parfait mais la perfection est-elle de ce monde ?) vous gâcheriez tous les sacrifices réalisés. Profitez de notre rubrique « discuter en famille » pour prendre l’habitude d’aborder très régulièrement les sujets primordiaux avec vos enfants. Un par un ou tous rassemblés, il faut que les sujets qui les préoccupent puissent être traités simplement et sans heurts afin de les aider à assimiler la formation reçue (mais nous y reviendrons une autre fois).
Quant aux étudiants, le problème n’est pas le même ! Les voilà fortifiés pour affronter le monde dans lequel ils vont vivre. Il ne faut pas pour autant les croire invincibles car l’armure sera encore à consolider, même si les bases et les réflexes sont acquis.
Trois éléments sont à prendre en compte :
Avoir la possibilité de poursuivre sa formation spirituelle :
Il est vrai que les études (et il faut le souhaiter) vont occuper la majeure partie du temps de l’étudiant ; cependant ayons toujours à l’esprit qu’une formation (même si elle a semblé très complète) doit toujours être entretenue. Le rappel de points de catéchisme, de doctrine ou de philosophie, une conférence, une heure d’adoration du Saint Sacrement sont essentiels pour affermir l’esprit ; surtout à un âge encore si malléable et si fragile. Favorisons donc les lieux où l’étudiant pourra compléter sa formation et ainsi garder contact avec un prêtre qui soutiendra non seulement sa vie spirituelle mais qui recueillera bien souvent ses confidences.
Le choix du métier :
Réfléchissons (au besoin avec l’aide des professeurs) aux capacités de chacun sans les sous-estimer mais sans les surestimer non plus ; ce ne serait pas un service à leur rendre. Tenons compte aussi de leur tempérament : un jeune n’a pas toujours la trempe pour faire une classe préparatoire même s’il en a les capacités. Tout doit être considéré avec objectivité.
En toutes choses il faut aussi considérer la fin… Quelle est la place voulue par Dieu pour mon enfant ?
Ma fille sera-t-elle une mère de famille cultivée, à l’esprit ouvert et intelligent, capable de transmettre ce qu’elle a reçu ? Une scientifique hors pair ? Un médecin dévoué à ses malades 16 heures par jour ?
Mon fils sera-t-il un père de famille compétent dans sa matière (littéraire, scientifique ou manuelle), capable d’assumer les charges d’une future famille ? Faut-il lui laisser poursuivre des objectifs peu ambitieux pour en finir le plus vite possible avec les études et être tranquille et indépendant ? au contraire trouvera-t-il que le confort de l’éternel étudiant lui convient ? Faut-il l’aider à avoir confiance en lui ? Le stabiliser quelque peu ?
Toutes ces questions doivent être étudiées entre parents, avec les professeurs, parfois avec un bon ami compétent et d’expérience qui aura un regard extérieur, et avec l’étudiant lui-même, bien sûr !
Une fois la décision prise, en conscience, tenons-nous y autant que possible sans revenir dessus perpétuellement. En effet dans la vie un « oui » entraîne une quantité de « non », mais il faut habituer dès le plus jeune âge nos enfants à se tenir aux choix faits et ensuite se donner au maximum, sans regarder en arrière (à moins qu’un élément important force à revenir sur ce choix, bien sûr). La persévérance tranquille sera toujours payante.
La distance de la maison
Au risque de vous surprendre, cela est essentiel ! Autant que faire se peut, privilégiez le lieu d’étude où l’étudiant pourra rentrer chez lui tous les weekends ou presque. Ainsi garderez-vous le lien. Vous sentirez avec votre cœur de parents s’il a besoin d’encouragements ou de soutien, et vous veillerez (parfois sans en avoir l’air) au maintien de sa vie spirituelle.
Un étudiant (qui parfois n’a malheureusement pas beaucoup de travail) seul, loin de sa famille est en danger. La solitude, l’oisiveté, l’éloignement peuvent entraîner les plus graves difficultés.
Ne vous laissez pas influencer par le prestige de l’une ou l’autre grande école au bout de la France ou pire à l’étranger (en tous cas pas durant les premières années d’études), vous auriez peut-être un grand diplômé mais… si vous aviez participé à mettre son âme en danger ?
A l’inverse, n’oubliez pas non plus qu’il est essentiel de lui faire confiance et de ne pas le surveiller à outrance ; le contraire serait le meilleur moyen de l’empêcher de prendre une autonomie nécessaire et responsabilisante.
Et si votre adolescent ne semble pas montrer beaucoup de motivation (c’est plus souvent le cas pour les garçons…), impliquez-le en lui faisant faire un emprunt bancaire – même symbolique pour participer au paiement de ses études. Cela le responsabilisera et l’entraînera à ne pas rester un éternel étudiant…
Un dernier conseil : offrez lui une retraite spirituelle dès la fin de la première ou de la deuxième année d’étude afin qu’il puisse bien recentrer sa vie sur l’essentiel.
Bon courage à tous, chers parents !!
Nous vous souhaitons de faire, sous le regard du Saint Esprit, les meilleurs choix pour vos enfants ; pour leur âme d’abord mais aussi pour leur avenir !
Marie du Tertre
PS : N’oubliez pas de déposer une demande de Bourse sur le site du CROUS pour que votre enfant obtienne une aide de l’Etat si vos moyens financiers correspondent à certains critères. Date limite : 31 mai 2017. Et si votre enfant obtient une mention très bien, il aura droit à l’aide au mérite dès l’échelon 0 !