Je te bénis, mon Père qui es dans les cieux, parce que Tu m’as donné un père sur la terre.
Lui dont je tiens mon nom, et mon honneur, et tout exemple de droiture.
Qu’il soit le premier dans ma louange, lui qui est le maître dans la maison, et le chef dans la famille, et le modèle dans mon cœur.
Celui qui est mon guide à mes côtés, et qu’on ne peut pas surpasser en dévouement et en bonté et en noblesse.
Celui que tout le jour on désire revoir quand son labeur le tient absent, et qui partage avec les siens l’intimité des douces veilles !
Lorsque le père a dit : c’est vrai, on sait qu’il est loyal, et notre cœur s’épanouit dans la croyance en notre père de la terre et dans la foi en notre Père qui est aux cieux.
Lorsque son bras soutient la démarche vacillante de son fils, on sait que son appui est sûr, et notre cœur se raffermit dans la confiance en notre père de la terre et l’espérance en notre Père qui est aux cieux.
Et lorsque sa tendresse nous embrasse, et nous châtie, et nous soutient, tout notre cœur reçoit la grande chaleur virile de l’amour qui est aux cieux et sur la terre.
Et moi, je te bénis, mon Dieu, lorsque j’étais adolescent et que la crainte était en moi de n’adorer qu’un Dieu pour les enfants et pour les femmes.
Je te bénis pour ce père qui mêlait sa prière à ma prière, et dont le cœur te recevait avec le mien, et qui n’avait pas honte de son Dieu crucifié sous les sarcasmes de la terre !
Un prêtre – 1944