Chers amis,
Tous nous avons connu ou nous connaîtrons l’épreuve ; tous nous rencontrons des foyers ébranlés par la douleur. Dieu le permet, cependant Il ne veut pas que nous prenions cela comme une fatalité, un échec, une humiliation ou une obligation. Il veille sur chacun de nous en particulier et nous envoie les grâces qu’Il sait nous être nécessaires à l’instant où nous en avons besoin. Inutile donc de craindre l’avenir, soyons comme un petit enfant abandonné sur l’épaule de son père. Mais quand l’épreuve est là, n’oublions pas de faire un acte de volonté pour ne pas nous révolter et demandons-Lui humblement son aide. Passé l’état de sidération devant l’annonce de l’épreuve, humblement, jetons nous à ses pieds en avouant notre faiblesse et en lui demandant sa protection.
Sachons aussi accepter l’assistance de ceux qui nous sont proposés pour nous aider : les conseils des prêtres, les prières des couvents, le soutien d’une âme délicate qui connaît ce que c’est que de souffrir, une bonne et solide amitié, …
Dieu a placé autour de nous, – d’une façon tellement délicate que nous ne nous en sommes peut-être même pas rendu compte – des âmes qui sont prêtes à nous aider et à nous soutenir. Oh combien il est consolant de savoir que quelqu’un prie pour nous chaque jour ; combien cette prière nous porte quand l’épreuve arrive !
Consoler les affligés avec délicatesse et leur apporter ce dont ils ont vraiment besoin – et non ce que nous estimons leur être nécessaire – est l’une des œuvres de miséricorde spirituelle1 répertoriée par saint Thomas d’Aquin. Sachons véritablement compatir – étymologiquement : souffrir avec – en nous oubliant pour aider notre prochain à porter sa croix. Nous aborderons dans ce numéro plusieurs sujets qui mettent les foyers dans l’épreuve : les enfants morts sans baptême, l’absence d’enfants, les soucis rencontrés par ceux qui en ont adoptés, la perte d’un enfant, les désaccords familiaux mais nous analyserons aussi les nouvelles lois qui inquiètent à juste titre les parents responsables de l’éducation et nous parlerons de ce sentiment de peur qui paralyse notre monde. Enfin, à côté des conseils pour soutenir tous ceux qui souffrent, nous trouverons des paroles de réconfort et d’espérance qui aideront chacun d’entre nous à surmonter les difficultés présentes pour distinguer les « franges d’or » qui se profilent au milieu des noirs nuages !
« O Vierge d’espérance, qui avez cheminé si souvent sur des routes obscures, et ce soir de vendredi, sous le ciel encore plus sombre que la terre où vous regardiez mourir votre Bien-Aimé,
Vous qui étiez seule l’Espérance au milieu du désespoir des amis, apprenez-moi l’espérance, dans les incertitudes et les contradictions de la vie.
Donnez-moi d’espérer dans les obscurités de mon cœur et de mon avenir, les doutes de mon âme et les contradictions de ma volonté.
Donnez-moi l’espérance des pardons renouvelés de Dieu, des victoires sur le mal qui est en moi et dans les autres, l’espérance de la joie promise à tous les enfants de Dieu.
Vierge d’amour qui ne cessez d’aimer vos enfants de la terre et revenez souvent le leur dire, apprenez -moi à aimer comme vous avez su le faire.
O vous qui avez porté Jésus, faites-le grandir en mon cœur incertain pour que j’aime le Père du ciel comme un enfant confiant, apprenez-moi à croire en l’amour du Père, même quand il se cache dans la nuit, parce que sa parole est éternelle.
Vierge Marie, ma Mère tenez-moi par la main tous les jours de cette vie difficile et rayonnante qui nous mènera jour après jour vers le Royaume de la joie et de la paix2. »
Prions chaque jour les uns pour les autres !Nous vous souhaitons de bonnes vacances chrétiennes3, que Notre-Dame des Foyers ardents réchauffe tous nos cœurs !
Marie du Tertre
1 Cf. p. 23
2 D’après Paula Hoesl
3 N’hésitez pas à consulter notre FA N°10