Chères grands-mères,
C’est avec une grande joie que j’aborde cette série d’articles sur le rôle des grands- parents en général et de la grand-mère en particulier. Quoi de plus beau en effet que de faire partager l’expérience que l’on a eu la grâce de recevoir dans notre rôle d’éducatrice ! Quoi de plus enthousiasmant que de participer, à notre modeste place, à la construction de ces jeunes familles et à l’éducation de leurs jeunes enfants ! La place de la grand-mère est particulière… Elle n’est plus en première position dans l’éducation. Sa position, toute faite d’exemplarité et de discrétion lui donne pourtant une place essentielle dans la famille.
Peut-être mes propos vous paraîtront-ils banals. Il n’y a certainement aucune nouvelle pédagogie moderne à inventer sur ce sujet. Pourtant, dans nos familles qui souffrent elles aussi, de la détérioration de notre monde, jamais l’exemple des plus anciens n’a été aussi nécessaire.
C’est donc avec simplicité mais bien consciente de l’importance du sujet que je vais commencer mon propos.
On parle beaucoup d’éducation aujourd’hui mais, étrangement, le rôle des grands- parents est quasi toujours occulté. C’est comme si, ayant éduqué leurs enfants, ils devaient se contenter de les regarder voler de leurs propres ailes ayant achevé eux-mêmes leur œuvre d’éducateurs et limitant leur rôle à celui de confidents indulgents des faiblesses de leurs petits.
Et pourtant, rien n’est plus faux… l’éducation est aujourd’hui plus difficile qu’hier ! Plus que de grands-mères gâteaux, nos enfants ont besoin de notre aide !
Je voudrais vous parler cette année de cinq sujets qui me paraissent résumer le rôle que peuvent et doivent jouer les grands-parents, en appui de leurs enfants.
Je vous parlerai d’abord de leur rôle d’éducateurs. En effet, malgré leur place singulière et le caractère forcément réduit du domaine couvert par leur autorité, les grands- parents, tout en contribuant à l’éducation de leurs petits-enfants, continuent à élever leurs enfants.
Ensuite viendra leur rôle de fédérateurs de la famille. L’unité familiale qui est une évidence dans une famille devient un trésor à susciter et maintenir quand arrivent les « pièces rapportées » et que les ménages se dispersent.
Cette unité ne pourra exister que si la porte des grands- parents reste toujours ouverte. C’est cette aptitude à recevoir que j’aborderai dans mon quatrième article.
Les grands-parents devront aussi s’astreindre à parler et à faire parler si besoin. Notre monde ultra connecté est sans doute un obstacle majeur à cette communication, loin du bruit.
Enfin pour terminer, j’aborderai le rôle des grands-parents, dans le soutien matériel qu’ils peuvent apporter aux jeunes familles.
Il y a certainement beaucoup d’autres questions qui mériteraient d’être abordées au sujet du rôle de la grand-mère. Peut-être aurais-je le loisir de vous en parler les années suivantes…
Prions sainte Anne, patronne des grands-mères de nous éclairer dans notre rôle délicat et plein de renoncements. Bon courage à toutes !
Une grand-mère