Ma fille, laisse-Moi te rappeler ce qui, pendant des siècles, avant la révolution féministe
Faisait la qualité première de la femme
Que J’avais mise en elle dès la Création pour être l’aide de l’homme
Et dont bien des saints ont usé pour toucher les âmes,
La douceur
Tu es soutien de l’homme comme de l’enfant, confiés selon ta vie
Par ta voix posée, ton regard souriant, tes gestes gracieux, l’élégance de ta mise,
Ton cœur enclin à comprendre la peine, à excuser sans complicité mais avec bonté,
A guider patiemment sachant attendre, à cause de
La douceur
Sois consciente que tu es le « second » qui épaule, suggère et accompagne.
Celle qui est en dessous, soumise, pour porter et supporter,
Pour construire le cœur et l’âme,
Soutenant discrètement le monde, comme une pierre d’angle oubliée
Dans une mission magnifique, faisant grandir peu à peu vers Mon Père par
La douceur
Moi qui suis doux et humble de cœur, comme ma Mère
Je ne retrouve pas Celle qui m’a portée, qui par Sa compassion est co-rédemptrice,
Celle qui a consolé Saint Pierre repentant, et tant d’autres,
Dans les jeunes filles et les femmes se voulant désormais égales des hommes
L’occultant de sa place de meneur, de protecteur
En l’écrasant d’une ridicule arrogance, oubliant
La douceur
Celle-ci n’est pas mièvrerie ni mollesse, et encore moins abdication de l’idéal.
Elle demande la force sur le long cours, bien souvent héroïque
Pour contrer le premier mouvement naturel et ainsi posséder ton âme,
Pour accepter humblement tes limites, tes faiblesses, et sans orgueil de tes dons.
Là seule est ta vraie place, gage d’une vie réussie sous Mon regard
Demande-Moi si tu ne l’as, la grâce de
La douceur
Jeanne de Thuringe