La liturgie du Rosaire

« Si tu veux être ma fille, je serai ta Mère, dit un jour la Vierge à sainte Elisabeth de Hongrie ; si tu veux te confier à moi, je t’apprendrai à aimer » Et Notre-Dame de venir régulièrement s’entretenir avec elle, lui donnant en exemple ses joies et ses peines.

Oh comme nous aimerions avoir, nous aussi, cette grâce d’avoir Notre-Dame pour nous prendre par la main… Mais, mais… sommes-nous bien sûres de ne pas l’avoir à notre disposition cette main tendue ? Avons-nous déjà considéré avec attention que ce chapelet, dit le plus souvent bien machinalement, est en fait une chaîne qui nous raccroche au Ciel, une corde solidement nouée qui nous aide dans notre rude escalade !

Tous ces mystères que nous égrenons en méditant chaque étape, ne faut-il pas les considérer comme les étapes de la vie, les pages joyeuses ou même douloureuses, dont nous évoquons les souvenirs, les soirs en famille ?

Nous voilà devenues les confidentes de Notre-Dame comme sainte Elisabeth de Hongrie, et si nous la laissons faire, elle nous racontera tous les jours ses joies et ses peines  pour nous aider à bien vivre! Trop souvent nous laissons Notre-Dame et son Fils dans un lointain passé et nous ne parvenons pas à faire comme ces peintres primitifs qui ont intégré la crèche au décor de leur époque.

Et nous, saurons-nous dire à Notre-Dame, venez et restez avec nous, chez nous au milieu de notre famille, dans notre maison ?

Si l’Eglise nous fait revivre les grandes heures chrétiennes à travers le cycle liturgique, la « liturgie du rosaire » nous rappelle chaque jour que Jésus est né dans la pauvreté ; elle nous fait vivre la joie de la Résurrection même au milieu de l’hiver quand les jours sont courts : « maintenant,… » et au milieu de nos difficultés quotidiennes !

Les fruits des mystères, nous répètent sans cesse à nous les hommes à l’esprit englué dans les soucis, la vertu qu’il nous faut pratiquer chaque jour.

Je contemple la Sainte Vierge qui court aider Elisabeth, et moi saurai-je courir au devant de mon prochain qui a besoin de moi ?

C’est bien difficile, mais comme un fruit qui mûrit lentement au soleil, celui-ci finira par transformer nos âmes. Et notre chapelet, comme une corde, nous tirera vers le ciel !

(Dans les numéros suivants vous trouverez ici un soutien pour la méditation des mystères du Rosaire, adapté à notre quotidien pour faire davantage entrer Notre-Dame dans nos vies)