Chers foyers ardents,
Les plus petits détails qui ont préludé à votre première rencontre vous demeurent des souvenirs très aimés.
La Sainte Providence avait si bien disposé toutes choses pour que vous vous rencontriez.
Vos cœurs s’ouvrirent l’un à l’autre au cours de ces heures toujours trop courtes où vous vous revîtes.
Vous découvriez avec émotion ces mystérieuses affinités qui unissaient vos âmes.
La personne qui était devant vous n’était-elle pas celle à laquelle vous deviez vous unir pour la vie ?
Vint alors l’instant d’un ineffaçable bonheur où vous vous êtes déclarés l’un à l’autre.
Depuis lors les années ont passé avec leur lot inévitable de joies et de peines vécues ensembles.
Quel acte de foi que cet engagement de fidélité entre un homme et une femme à la vie à la mort !
Mais n’est-il pas naïf de penser qu’un amour saura résister aux vicissitudes de l’existence ?
N’est-ce pas oublier que le plus pur des amours n’unit jamais que des enfants d’Adam et Eve !
Prendraient-ils le dessus sur l’immanquable dévoilement des limites et des faiblesses de chacun ?
Non, vous n’avez pas été présomptueux. Votre amour est encore là et il s’est renforcé.
Vous ne vous êtes pas illusionnés en vous donnant l’un à l’autre pour le meilleur comme pour le pire.
Conscients de votre faiblesse, vous ne vous étiez pas seulement confiés à la force de votre attachement naturel.
Vous avez été l’un pour l’autre ministre du sacrement par l’expression de votre consentement mutuel.
Et vous vous êtes confiés sans réserve à cette grâce reçue au pied de l’autel.
Vous êtes aujourd’hui les porteurs d’un précieux témoignage pour tous ceux qui vous entourent.
Car votre vie commune démontre au monde que l’amour rehaussé par la grâce triomphe de tout.
Que brille la lumière et que se répande la chaleur de votre foyer ardent auprès de ceux qui doutent.
Et que Dieu soit béni pour toutes les victoires remportées par l’amour et la fidélité.
Père Joseph