Deux vérités à rappeler aux mamans:
1- Tous les vôtres, Mesdames, continuent de vivre de votre vie réelle, pas seulement de ce que vous paraissez être, de ce que vous êtes et de ce que vous ignorez peut-être, de ce que vous êtes devant Dieu. On met les siens à son niveau. Vos défauts font du mal ; vos acquisitions généreuses et courageuses font du bien, tout cela marque les vôtres.
2- La seconde vérité, c’est que, en vous, il y a plus que vous. En vous, il y a Dieu. Votre vie religieuse, ce n’est pas quelque chose qui est plaqué sur votre vie de femme ; ce n’est pas seulement un lieu où vous pouvez vivre solitaire et vous réfugier ; votre vie religieuse est dans votre vie de femme, d’épouse, de maîtresse de maison ; elle représente un niveau auquel vous devez élever toute votre vie ; « Dieu est le centre de nos âmes ». Ne soyez pas femme et chrétienne mais femme chrétienne. Toutes les fois que vous faites un effort sérieux pour que votre âme aille mieux, les autres en bénéficient ; se laisser aller, reculer devant la tâche nécessaire, ce serait les abandonner.
Aux chrétiens de donner le ton, de savoir devant Dieu ce qu’ils doivent faire, de le faire bravement et intelligemment !
Mgr Blanchet. Récollection du 19/05/1952
*************************************************
La joie
Ne sois pas de ceux qui s’imaginent qu’ils ne peuvent jouir de leur bonheur qu’en s’éloignant de Dieu ; pour eux il semblerait que Dieu ne veut que le sacrifice, la privation de toute joie légitime et que, plus ils seront dans la tristesse ici-bas, plus ils mériteront pour là-haut. Erreur grave ! ils oublient que toutes les joies sont un don du Père à ses enfants et que ce ne serait pas honorer le Père que de mépriser ses dons.
Ils oublient aussi que ce n’est pas la peine qui fait le mérite, mais la charité généreuse, l’amour de la volonté divine. La souffrance peut être une occasion de mérites plus grands, parce qu’elle demande pour son acceptation, un amour plus généreux. La joie peut donc être aussi méritoire de grâces, si on sait l’accueillir comme un don de la Miséricorde et de la Bonté du Père. Ne m’éloigne pas de ton bonheur. Je te demande au contraire de m’y associer pour que je puisse t’aider à le sanctifier.
Mgr Guerry – 1946