L’unité familiale ; « qu’ils restent unis dans la vie » … que peut-on souhaiter de mieux !
C’est elle qui, dans les coups durs rassemblera la famille au lieu de la disperser. On me dit que dans beaucoup de familles même les cercueils ne suffisent plus à créer l’unité ! Quelle terrible tristesse !
Nous avons pourtant envie de parer l’unité familiale des mêmes vertus que la charité ! « Elle excuse tout, croit tout, espère tout, supporte tout ! » Bien entendu, dans ce cas, le « tout » doit demeurer subordonné à la vérité !
C’est cette unité qui rend fort, qui permet de partager et maintenir nos convictions dans un monde difficile ! Il est naturel que les ménages prennent leur envol ! C’est nécessaire à leur épanouissement… Même si, dans le passé, les familles restaient groupées autour des anciens, cela n’est probablement plus possible aujourd’hui. Les contraintes professionnelles des uns, les goûts des autres, le besoin d’indépendance entraînent souvent un éloignement géographique de nos ménages… Cette séparation géographique est normalement compensée par les liens naturels du sang, l’affection, le souci les uns des autres et si c’est possible, la communauté de pensée. Il faut bien entendu cultiver ces liens naturels… mais il faut y ajouter ce que j’ose appeler de la « méthode ».
L’unité ne se décrète pas.
Soit, grâce au charisme ou à la vertu de l’un ou l’autre, elle existe déjà spontanément, dans ce cas, il faut l’entretenir. Soit elle est distendue et il ne faut pas perdre une occasion de la créer ou de la resserrer.
Comment créer l’unité ? Vaste programme !
Ce rôle revient très naturellement aux grands parents qui sont le point commun entre tous leurs descendants. Parmi les multiples actions favorisant l’unité familiale, nous en citerons deux qui nous paraissent essentielles.
Les grands-parents seront d’abord le lien entre tous les ménages[1], ceux qui transmettent les nouvelles ! Avec discrétion bien sûr ! Les grands-parents sont aussi ceux à qui on peut confier des secrets ! Mais, dès qu’une nouvelle peut permettre de susciter la charité fraternelle, joie ou tristesse dans l’un ou l’autre des ménages : naissance, première communion, anniversaire, souci qui peut être diffusé : maladie, deuil, tristesse quelle qu’elle soit, intention de prière etc. la grand-mère ne doit pas hésiter à prendre son téléphone ou son « texto » pour diffuser les nouvelles à tous les enfants. La seule question à se poser avant sera de savoir si cette nouvelle est de nature à favoriser la vertu ou est nécessaire… Transmises avec délicatesse et accord au moins tacite des intéressés (on s’interdira absolument tout ce qui peut ressembler à de la médisance ou des potins inutiles… Les grands-mères restent des femmes !) ces nouvelles permettront à l’unité et l’harmonie familiale de se développer.
D’autre part, les grands-parents créent des événements. Ils sont souvent le centre des réunions de famille, anniversaires de mariage, première communion, anniversaire d’un petit … Leur présence doit réjouir les familles et les petits cadeaux qu’ils apportent ravir les heureux bénéficiaires. Ces événements seront d’ailleurs l’occasion pour les grands-mères, de raconter aux absents les heureux événements. A ces événements familiaux, les grands-parents peuvent ajouter des activités réunissant tout ou partie des enfants. J’ai connu une famille où les grands-parents organisaient occasionnellement des soirées au théâtre suivies d’un bon dîner chez l’un ou chez l’autre. Le Puy du fou, une visite intéressante, un pèlerinage familial sur la tombe d’un grand-père mort à la guerre sont autant d’activités unissant la famille dans un cadre qui élève. Plus prosaïquement, ce pourrait être un chantier en commun… pendant que les hommes tronçonnent, les enfants ramassent et les femmes préparent un bon déjeuner ! Que de souvenirs communs en perspective. Le côté matériel des choses donnant à chacun l’impression d’avoir participé à la construction de la famille ! Tout cela dans une bonne ambiance dans laquelle on comprendra avec complaisance l’absence du beau-frère peu manuel !
Les grands-parents doivent donc avoir un rôle important dans l’unité familiale. La transmission des nouvelles, les activités communes bien organisées sont des facteurs de cette qualité essentielle à toute bonne famille. Les circonstances matérielles conduiront à des solutions différentes (maison de famille, région touristique, proximité d’un lieu de pèlerinage…) Tout cela ne doit pas être laissé au hasard et c’est le génie des grands-parents de trouver les idées qui permettront naturellement aux familles de se regrouper, au moins en esprit.
Prions sainte Anne, patronne des grands-mères de nous aider à cultiver cette unité !
Des grands-parents
[1] Malgré l’irruption de multiples moyens de communication – qui peuvent être bien utilisés – au service de l’unité familiale (watt’s app, SMS…) et qui font parfois que tout monde est au courant avant les grands-parents, ceux-ci ne doivent pas renoncer à leur rôle fédérateur. La qualité de l’information, dans laquelle la bienveillance sera première, la distinguera du flot de nouvelles plus ou moins utile qui circulent …