Chers amis,
« Mais priez mes enfants, Dieu se laisse toucher… »
Quelle consolation en ces temps difficiles et quelle délicatesse du Bon Dieu que de nous offrir le cent cinquantième anniversaire des apparitions de Notre-Dame de Pontmain cette année où nous avons tant besoin d’un message d’espérance !
Nous ne pouvions laisser passer cet évènement sans vous offrir un numéro spécial sur la prière !
Non pas que nous imaginons que nos lecteurs ne prient pas, mais bien plutôt pour raviver les ardeurs qui, au fil du temps, pourraient s’affadir : « Vous êtes le sel de la terre ; mais si le sel s’affadit, avec quoi le salera-t-on ?1 »
Comment montrer à nos contemporains que la prière n’est pas une recette pour se consoler dans la détresse, pour demander le bonheur sur cette terre ou pour obtenir une liaison avec des puissances plus ou moins occultes. Elle est vraiment la respiration de l’âme de tout catholique ! Et si nous sommes tenus de brider l’oxygénation de nos poumons par un masque, personne ne pourra empêcher notre âme de respirer librement et d’être en union avec son créateur. Si le gouvernement a fait mine de nous empêcher de nous mettre à genoux physiquement dans la rue, personne n’a pu nous empêcher de faire voler nos prières vers le ciel, à tire d’aile !
Dieu utilise souvent les épreuves pour nous aider à retrouver le chemin du ciel. L’homme l’oublie si vite quand tout va bien… Mais souvenons-nous que notre prière ne doit pas seulement être une supplication, elle doit surtout parvenir à une véritable union d’âme avec Notre-Seigneur. Et quand le ciel se fait muet, ne nous décourageons pas, implorons Notre-Dame afin qu’elle nous apprenne à prier comme une maman l’apprend à ses petits.
« L’amour avec lequel nous devons aller à Dieu, ne consiste pas dans le sentiment : c’est un acte de la volonté. Mon Dieu, apprenez-moi à vous chercher dans la prière, à mettre mon cœur en contact avec le vôtre, à savoir me retirer, non seulement matériellement mais aussi spirituellement de tous les attraits de cette terre. Que de fois je suis à genoux, tandis que mon esprit erre sur les routes du monde2 ! » N’hésitons pas à demander à Dieu lui-même d’augmenter notre foi ; sans Lui nous ne parviendrons à rien.
Dans notre époque tumultueuse où nous sommes manipulés comme des pions sur un échiquier sans connaître la règle du jeu, notre curiosité ne sert qu’à nous faire perdre du temps, à mettre notre sensibilité à fleur de peau, à augmenter notre inquiétude d’homme impuissant jusqu’à son paroxysme… Ne mettons pas notre espoir dans l’homme, nous serions inévitablement déçus, mettons plutôt notre espérance en Dieu et pour cela augmentons notre foi et notre amour par ce moyen infaillible qu’est la prière. Il nous aidera à garder la sérénité et la joie chrétienne des enfants de Dieu qui sont sous sa protection jusqu’à la dernière heure. Nous savons qu’Il ne nous abandonnera jamais ! Alors, « Ne crains point, petit troupeau3 ».
Que Notre-Dame des Foyers Ardents nous guide sur le chemin qui mène à Dieu !
Marie du Tertre