Dans la lumière blonde d’un matin de septembre, lorsque la brume s’accroche encore au fond des vallons comme un léger voile de coton,
Comment ne pas vous voir O Beauté Infinie ?
Dans la clarté d’un ciel de fin d’été, lorsque les constellations sont si nettes qu’il est très aisé de les retrouver sur ce bleu nuit qui clôt de velours la journée et nous donne cette grande paix du soir,
Comment ne pas vous voir Ô Beauté Infinie ?
Dans la simplicité et la blancheur de l’hostie que le prêtre à la Consécration, élève à notre vénération, offrande pour notre salut, de Celui qui s’est fait péché sur la Croix, et se redonne ainsi mystérieusement jusqu’à la fin des temps,
Comment ne pas vous voir Ô Beauté Infinie ?
Dans la bonté toute simple et lumineuse d’un sourire qui réchauffe le cœur, d’un conseil qui nous éclaire et nous fait grandir, d’un pardon spontané effaçant toute la peine, et permettant de repartir meilleur,
Comment ne pas vous voir Ô Beauté Infinie ?
Dans la victoire, avec Votre grâce, d’un effort qui nous a coûté, d’un détachement qu’il fallait faire, d’un acte d’abandon, alors que nous voulons bien trop humainement tout maîtriser, tout mener à notre guise,
Comment ne pas vous voir Ô Beauté Infinie ?
Dans toutes nos journées jalonnées de joies, de peines, d’épreuves, contrariétés et sécheresses, Vous êtes sans cesse présent. Pourtant nous vous devinons si peu alors que Votre Amour nous accompagne sans cesse et veille sur nous avec tant de tendresse.
Que nous sachions vous voir de plus en plus pour grandir dans votre amour, afin de Vous contempler éternellement, Ô Beauté Infinie.
Jeanne de Thuringe