Sainte Marie, mère de Dieu

           « Bien vivre n’est rien d’autre qu’aimer Dieu de tout son cœur, de toute son âme, de tout son esprit », et comment aimer Dieu si nous ne le connaissons pas ? Aimer Dieu ! Vaste programme ! Et l’aimerons-nous jamais assez ?

La maman pourra ainsi lire ou simplement s’inspirer de ces pensées pour entretenir un dialogue avec ses enfants ; elle l’adaptera à l’âge de chacun mais y trouvera l’inspiration nécessaire pour rendre la présence de Dieu réelle dans le quotidien matériel et froid qui nous entoure. Elle apprendra ainsi à ses enfants, petit à petit, à méditer ; point n’est besoin pour cela de développer tous les points de ce texte si un seul nourrit l’âme de l’enfant lors de ce moment privilégié.

Ainsi, quand les difficultés surgiront, que les épreuves inévitables surviendront, chacun aura acquis l’habitude de retrouver au fond de son cœur Celui qui ne déçoit jamais !

 

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« Quelle est celle-ci qui s’avance, comme l’aurore naissante, belle comme la lune, resplendissante comme le soleil, terrible comme une armée rangée en bataille ? » chante Salomon dans le Cantique des Cantiques.

Bien avant votre naissance, ô ma mère, les Ecritures chantaient vos louanges ! Sainte Marie ! ce qui est saint, c’est ce qui est consacré, réservé au culte divin. Et vous êtes la sainteté même, ô Marie, justement parce que vous êtes la mère de Dieu. Vous êtes le tabernacle du Très-Haut, le calice réservé par le Créateur pour recevoir Jésus avec son corps, son sang, son âme et sa divinité. Vous n’existez que pour être la mère de Dieu, du Sauveur. Le Seigneur vous a prévenue en bénédictions de douceur, il a posé sur votre tête une couronne de pierres précieuses, dit le psaume 20. C’est là toute votre raison d’être, vous avez été créée, comblée de grâces et bénie du Seigneur dans cet unique but : la rédemption, le salut des âmes.

Vous êtes la mère du Christ, vous êtes donc la mère de l’Eglise, la mère de l’humanité (c’est-à dire de tous les hommes), rachetée par Notre-Seigneur au prix de son sang ! Eve a été créée pour perpétuer le genre humain : usant mal de la liberté que le Bon Dieu lui a donnée, avec la vie terrestre elle nous a transmis la tache originelle qui nous a coupés du Ciel. Et vous, ô Marie, par votre oui à l’ange, vous avez engendré les hommes à la vie surnaturelle, vous nous avez rendu notre Père ! Quel bonheur dans le Ciel, et pour l’univers tout entier, dans ce « Fiat » de Notre-Dame ! « Toi, la gloire de Jérusalem, toi la joie d’Israël », chante encore le Cantique des Cantiques ! Marie répond à l’ange : « je suis la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon votre parole ». Et à cet instant elle devient la mère de Dieu !

Me voici à vos genoux, Sainte Marie, mère de Dieu ! Après avoir chanté vos louanges, ô Très Sainte Vierge, au commencement du « Je vous salue, Marie », je commence cette deuxième partie en vous invoquant : mère de Dieu ! Quel titre de gloire ! Mère du Tout-Puissant, et par conséquent mère toute-puissante ! Que peut refuser un enfant parfait à sa maman ? Avant de vous adresser d’humbles supplications, je veux encore une fois vous honorer de tout mon cœur, ô ma Souveraine. Avec l’aide des saints anges et de toute la cour céleste, je vous remercie d’avoir répondu avec tant d’amour à la mission >>> >>> à laquelle le Bon Dieu vous destinait, et qui vous a valu d’être couronnée reine des cieux. Grâce à vous, le Ciel nous est ouvert, non pas comme à des étrangers que l’on recueille, mais comme à des enfants de Dieu et frères de Notre-Seigneur, pour jouir sans fin de la gloire et du bonheur éternel. Je veux être digne d’une telle mère et de tant de faveurs, en m’appliquant chaque jour avec ardeur à mon devoir d’état, comme vous, par amour pour vous. Jésus, Marie, je vous aime, faites que je vous aime chaque jour davantage !

 

Germaine Thionville