L’esprit de famille

Chers amis,

S’il y a une « marque de fabrique » qui doit caractériser nos foyers catholiques, c’est bien l’esprit de famille ! Partager la même foi, les mêmes épreuves, les mêmes joies, les mêmes travaux, les mêmes traditions, voici les secrets d’une famille unie ! Et si Dieu a permis que certains de nos lecteurs n’aient pas reçu cette grâce, souhaitons que ce numéro leur donne la force et l’opportunité de pouvoir fonder à leur tour ce qui leur a manqué.

Nous vivons en société et c’est bien dans l’époque formidable qui est la nôtre que Dieu nous a demandé d’exister : aujourd’hui et maintenant ; mais pour cela il nous faut puiser dans nos racines les valeurs qui nous ont construits et avoir comme objectif le ciel, lieu des retrouvailles familiales éternelles. Tous, nous gardons dans le cœur un exemple, une histoire, un évènement qui nous a marqués et a orienté notre vie dans une certaine direction, et même un orphelin saura se construire à partir de ces moments une « famille d’adoption » pleine de richesses.

La famille se dresse comme une cathédrale ; sa voûte protège ses moindres recoins et, depuis sa construction, elle veille comme une mère sur ses enfants en dressant sa flèche vers le ciel. Les rayons du soleil traversant les vitraux apportent à son intérieur des nuances et des tons changeants, qui évoluent selon les heures de la journée et les saisons de l’année. N’est-ce pas l’image des reflets que laisse transparaître une famille unie où chacun rayonne à son tour ou ensemble, souffre et prie dans l’épreuve et les difficultés, partage les mêmes joies simples et transmet la mémoire du passé familial ?

Mais si « l’esprit de famille » est une expression qui fait rêver les plus pauvres, il faut cependant être bien conscient que c’est une richesse à cultiver, à entretenir, à faire grandir. Rien n’est jamais acquis. C’est au père, chef de famille, et à la mère, gardienne du foyer, d’y veiller : en attendant patiemment le retour de l’enfant prodigue, en apaisant les rancœurs qui créent des blessures, en laissant le temps de cicatriser les plaies, en inspirant un plus grand amour du prochain et en conservant fidèlement les principes intangibles…

Vous trouverez dans ce numéro quelques conseils pour sauvegarder ou entretenir cet esprit qui doit réjouir le cœur de Dieu car n’est-ce pas Lui qui, de toute éternité, a choisi de faire vivre ensemble les membres de chacune de nos familles afin que l’on puisse dire « Voyez comme ils s’aiment » ? N’oublions pas de confier tout cela à Notre-Dame et de  remettre cette intention à Dieu dans la prière familiale qui nous regroupe tous quand le soir tombe. N’est-ce pas ce temps fort de la journée qui unit et réunit, et qui ne devrait jamais être délaissé ?

Que ce mois de novembre où nous allons particulièrement confier à Dieu tous ceux qui nous ont précédés et que ce mois de décembre, sanctifié par la solennité de Noël qui fut la première fête de famille de Notre-Dame et de saint Joseph, fasse briller sur chacun de nous, l’espérance du ciel !

Marie du Tertre