Eduquons notre imagination

L’imagination nous emporte, de là nos peurs et nos vertiges. Un point sur lequel il y a lieu d’insister, c’est l’éducation de notre imagination. Joseph prend la vie simplement parce que sa foi jugule son imagination. Nous trouvons, nous, la vie compliquée parce que notre foi est moins vivante que notre imagination, laquelle grossit, assombrit et trouble tout. La foi, source de paix ; l’imagination, source d’inquiétude. Et l’artisan de Nazareth nous donne une très saine leçon d’éducation. Il prend les choses comme elles arrivent : quelle simplicité dans son acceptation des ordres de l’ange. Ne laissons pas courir notre fantaisie la bride sur le cou, mais jugeons le tout avec foi. Ne cherchons pas à nous évader du présent, pénétrons-le, possédons-le par la foi en Dieu notre Père. Vivons au présent. Joseph est le vivant modèle de cet abandon à la Providence que nous a demandé le divin Maître, de ce calme évangélique, fruit des vertus théologales.

Frère M. Colin