Chers amis,
« Puisque les dix préceptes du Décalogue renferment le bien absolu et l’ordre même de la justice et de la vertu, on ne peut pas absolument s’en dispenser1. » Chacun connaît la liste des commandements de Dieu, mais pour atteindre la sainteté, il faut s’y conformer. Or pour les suivre, il faut encore savoir les comprendre dans leur globalité explicitée par le catéchisme. Voilà pourquoi nous avons choisi d’approfondir dans ce numéro ce précepte quelque peu oublié aujourd’hui dans notre monde matérialiste et plus soucieux d’offrir un certain « confort » à l’homme plutôt que de se préoccuper de son salut éternel…
L’examen de conscience précise que ce commandement concerne non seulement nos devoirs vis-à-vis de nos parents, les devoirs réciproques des maîtres et des serviteurs, des maris et des épouses, mais aussi ceux des parents à l’égard de leurs enfants. Il nous demande de nous examiner sur notre négligence dans l’éducation chrétienne ou la pratique religieuse, sur les mauvais exemples donnés, le manque de surveillance, de soins, de disponibilité, de conseils ou de corrections nécessaires, sur la dureté, l’injustice, le manque ou l’excès de sévérité.
Vous trouverez dans ce numéro de nombreux articles concernant nos devoirs envers nos parents ; les obligations vis-à-vis de nos enfants ont été traitées très régulièrement dans nos précédentes revues dont c’est le principal objet.
Revenons donc rapidement ici sur les grands principes concernant ce deuxième aspect afin que nous ne risquions pas de les oublier dans notre examen de conscience.
En contemplant la vie de la Sainte Famille on peut tirer les conclusions suivantes :
– Le père doit subvenir aux besoins matériel (nourriture, vêtements, logement).
– Il a aussi le devoir de donner l’instruction des connaissances ordinaires mais surtout d’enseigner le chemin du ciel. Jésus nous l’a dit lorsqu’il fut retrouvé au Temple : « Ne fallait-il pas que je sois aux choses de mon Père ? » L’éducation religieuse sera donc une priorité dès le plus jeune âge2 ainsi que le choix d’une école vraiment catholique.
– Il se doit de donner l’éducation convenable à ses enfants en les corrigeant par des punitions appropriées et proportionnées et en les encourageant afin de faire fructifier talents et qualités en éradiquant leurs défauts et en leur apprenant à avoir un repentir sincère de leurs fautes.
– Enfin, il doit leur donner le bon exemple. L’enfant observe beaucoup : « Crois tes yeux et pas tes oreilles », dit Alexandre Soljenitsyne. Quel meilleur héritage que de voir son père à genoux chaque soir, l’entendre se lever tôt chaque matin pour aller à la messe, constater qu’il va se confesser régulièrement ? Soyons bien persuadés que l’enfant s’en souviendra toute sa vie.
Tel père, tel fils. Telle mère, telle fille. Que la pensée de l’exemple que l’on donne chaque jour à nos enfants ne nous quitte pas !
En cette période de rentrée et de résolutions, ne manquons pas de lire ces lignes avec attention et de tirer les conclusions nécessaires.
Que Notre-Dame des Foyers Ardents nous aide à honorer ce commandement tel qu’il se doit.
Bien amicalement,
Marie du Tertre