Le héros chrétien

Qu’est-ce qui caractérise le héros chrétien ? Quelles sont les marques qui le distinguent du héros antique, tel Alexandre le Grand, ou du héros moderne comme Napoléon 1er, ou encore du dernier explorateur ou savant à la mode ?

Le héros chrétien, comme le Père Maximilien Kolbe, par exemple, est désintéressé. Il fait passer le Vrai avant la vaine gloire, la réalité de l’acte avant sa transformation en mythe, le Faire avant le Faire-Savoir, le prochain avant sa propre personne, la volonté de Dieu avant sa volonté propre, le devoir avant tout retour sur soi. Pas d’ostentation, pas de préméditation, pas de calcul d’intérêt, pas de manigance pour se mettre en avant. Et surtout, un seul but : l’intérêt supérieur de l’extension du règne de Dieu. Il ne trouve pas en lui son propre moteur, ni son propre objectif. Le héros chrétien voit plus loin… et s’il ne voit pas, il se soumet à un intérêt supérieur, qui lui donne des ailes, le force à se surpasser, à se sanctifier.

De là à dire que seuls les chrétiens peuvent être d’authentiques héros ? Non, car beaucoup d’hommes ont fait preuve, à travers les âges, de véritables vertus héroïques. Mais le fait d’être chrétien favorise certainement l’acquisition de vertus, qui, si elles se trouvent confrontées à des situations extrêmes où l’héroïsme est nécessaire, auront plus de facilités à se manifester et à se traduire en actes.