La noblesse d’âme

           Chers amis,

           Les évènements que nous avons vécus et que nous allons vivre après cette crise exigent des cœurs vaillants et résolus, des cœurs désintéressés et dévoués. Jamais il n’a été plus urgent de cultiver cette belle qualité qu’est la noblesse d’âme.

C’est elle qui caractérise le chrétien puisque celui-ci veut imiter le Christ. L’un de ses plus grands messages n’a-t-il pas été : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimé » ?   De lignée royale certes, mais sans jamais en faire état, Notre-Seigneur est l’exemple même de Celui qui rayonne par l’âme et par le cœur. A son exemple, l’Eglise par sa bénignité, par sa compassion, sa charité a su conquérir le romain orgueilleux comme le barbare sanguinaire.

Imitons donc, à notre mesure, ces exemples en vue de notre progrès personnel mais aussi pour donner à nos enfants cette éducation de cœur qui leur manque bien souvent. Nombreux sont ceux qui prennent soin de former l’intelligence de leurs enfants, encore plus nombreux sont ceux aujourd’hui qui prennent soin de leur corps, mais qui pense vraiment à leur donner la noblesse d’âme nécessaire ?

Certains pensent que notre jeunesse a un cœur débridé et une sensibilité suraiguë, d’autres trouvent qu’elle est sans cœur et ingrate… Elle est à la fois l’une et l’autre car cette éducation a trop souvent été oubliée ! Celle-ci est certes rendue difficile par la présence du péché originel dans chaque âme dès la naissance : si Dieu mit la bonté dans le cœur de l’enfant, Satan y mit l’égoïsme… La difficulté réside donc dans le fait qu’il faut partir en guerre contre ce dernier mais sans dresser un mur d’incompréhensions entre l’enfant et l’éducateur. Avec doigté, il nous faut à la fois développer la spontanéité du cœur tout en le contrôlant, développer les forces viriles mais aussi les sentiments délicats…

Pour donner à l’âme cette noblesse, nous devons former un cœur à la fois :

¨ sensible : délicat, élevé, accessible aux nobles sentiments,

¨ fort : habitué à conserver sa liberté et sa sérénité,

¨ fidèle malgré les circonstances et les heurts,

¨ généreux : dépouillé de lui-même et empli de grands désirs,

¨ enthousiaste : capable de vibrer pour une noble cause.

 

N’est-ce pas ces qualités qui ont caractérisé saint Louis, sainte Jeanne d’Arc ou Maximilien Kolbe ?

N’est-ce pas ce dont nous avons besoin pour reconstruire notre pays ?

Les épreuves sont souvent des révélateurs des défauts d’une société ; nous avons vu ici ou là de magnifiques exemples de générosité, mais qui dira combien dans l’intimité des foyers, l’égoïsme a régné ces derniers temps !  Cet individualisme que l’on retrouve à tous les niveaux de la société et qui, comme un termite, ronge le cœur des hommes…

La vie d’époux, les familles nombreuses sont des lieux privilégiés pour cultiver la générosité, l’oubli de soi mais nous voudrions vous donner quelques pistes pour faire éclore ces fleurs de charité au cœur de nos familles ! N’oublions pas aussi de continuer à les cultiver car elles transformeront notre vie de foyers chrétiens qui rayonnera sur tout notre entourage. « Voyez comme ils s’aiment ! », c’est le fruit que nos efforts devraient produire tout autour de nous.

En ce beau mois de mai que Notre-Dame des Foyers Ardents vous donne la force et vous guide dans cette merveilleuse et essentielle mission ! Prions bien les uns pour les autres.

Marie du Tertre