Les huiles essentielles

Les maladies existent dans le monde depuis le péché originel et touchent les hommes mais aussi les animaux et les plantes. Les hommes pensaient que l’arrivée des vaccins avec les expériences de Jenner pour la variole, puis celles de Pasteur pour la rage, allaient permettre de combattre toutes les maladies. De même, l’apparition des antibiotiques avec la découverte de la pénicilline par Alexander Fleming en 1928 (découverte pour laquelle il reçut le prix Nobel en 1945) leur a donné l’impression qu’ils allaient pouvoir éradiquer toutes les infections.

Si des progrès sont incontestables dans le domaine médical avec l’apparition de l’hygiène et de certaines molécules chimiques, il n’en demeure pas moins que les maladies infectieuses existent encore, que la contagion se manifeste bien et même qu’il y a apparition de nouvelles pathologies telles que le SRAS2, la grippe aviaire, le chikungunya, etc… De plus, il y a un retour de maladies anciennes que l’on croyait disparues telles que la tuberculose et la rougeole, et ce, malgré l’utilisation de la vaccination.

Il est maintenant connu que l’immunité entraînée par les vaccins ne dure qu’un temps limité et qu’il faudrait donc répéter les injections à l’infini pour obtenir une protection durable, ce qui n’est pas réalisable en pratique, notamment en raison d’effets secondaires ou indésirables.

Par ailleurs, notre corps est, à lui seul, tout un monde de bactéries à la fois utiles et pathogènes et il arrive qu’à l’occasion d’un déséquilibre de notre écosystème, ces bactéries quittent les endroits où elles se trouvent habituellement, comme l’intestin, pour se répandre dans le corps entraînant l’apparition de troubles.

Par chance, il existe dans la nature des plantes dont l’utilisation permet de restaurer les équilibres de notre corps ; elles sont utilisables sous la forme de tisanes, d’onguents mais aussi d’huiles essentielles qui sont un condensé des principes actifs de chaque plante dont l’utilisation reste soumise à des règles strictes pour éviter les risques toxiques.

 

Molécules constituant les huiles essentielles :

 

En aromathérapie, les molécules d’huiles essentielles sont rangées en familles biochimiques. En fonction de leur proportion présente dans les plantes, elles constituent l’identité propre à chaque huile essentielle et déterminent leurs propriétés et leur spécificité d’emploi.

Si l’on compare les antibiotiques aux huiles essentielles, on constate que les antibiotiques sont composés d’une seule molécule (ou deux) tandis que les huiles essentielles sont composées de plusieurs molécules (poly moléculaires) ; ceci renforce leur activité vis à vis des germes.

On retrouve :

  • Des acides : leurs propriétés ne sont pas directement antivirales mais leur action est surtout anti-inflammatoire ;
  • Des alcools (phénols) : ce sont des anti-infectieux qui neutralisent les germes pathogènes et rééquilibrent le terrain ; ce sont ceux qui offrent le plus de propriétés anti bactériennes, antivirales, anti fongiques. Par exemple : basilic, cannelle, origan etc…
  • Des aldéhydes : molécules très odorantes dont l’action est anti-bactérienne, anti-infectieuse, anti-inflammatoire. Par exemple : basilic citronné, cannelle de Ceylan, litsée, thym vulgaire, verveine citronnée…
  • Des cétones : excellents anti-viraux, anti-fongiques, anti-parasitaires avec aussi des propriétés anti-bactériennes et expectorantes. Il y a cependant des contre indications à leur utilisation (femmes >>> >>> enceintes). Par exemple : cèdre de l’Atlas, manuka, myrte, niaouli, vétiver…
  • Des terpènes : aux propriétés décongestionnantes respiratoires.

Quelques exemples d’activité :

  • ANTI BACTERIENNE, ANTIVIRALE : on compare leur activité à celle des antibiotiques ; ils peuvent être utilisés par voie orale ou cutanée : basilic exotique, cannelle de Ceylan, origan, sarriette des montagnes, serpolet, thym vulgaire, giroflier, citron…
  • ANTISEPTIQUE : ce sont des désinfectants ; ils sont utilisables en diffusion dans les locaux ou dans les chambres des malades : basilic citronné, cannelle de Ceylan, eucalyptus citronné, memongrass, litsée citronnée, myrte citronnée, thym vulgaire, verveine citronnée, ravintsara, ciste, sarriette, tea Tree…

 ANTIPARASITAIRE : basilic exotique, cannelle de Ceylan, origan, sarriette, thym, serpolet, ciste ladanifère, eucalyptus citronné, ravintsara, eucalyptus radié, laurier noble, lavande aspic…

 Conclusion :

L’aromathérapie est une médecine active et non pas une médecine douce, et son efficacité est indéniable. Les huiles essentielles tiennent une place importante dans le traitement des maladies infectieuses. Pour certaines d’entre elles, l’efficacité est comparable à celle des antibiotiques de composition chimique mais il faut cependant observer des précautions d’emploi et nous aurons l’occasion de revenir par la suite de manière plus précise sur leur utilisation.

 

Dr Rémy