La famille, maîtresse de charité et de générosité

 

Voici quelques vertus et règles de politesse à développer pour cultiver l’esprit de famille.

En préambule, il faut respecter un ordre dans les soins et l’attention que nous devons à notre prochain : le conjoint en premier, les enfants en second, les parents et beaux-parents en troisième position, ensuite les grands-parents, puis les frères et sœurs, beaux-frères et belles-sœurs, neveux et nièces, filleuls… Outre les amis, les voisins, ou le patron qui ne sont pas du même ordre.

Si cet ordre naturel est bien intégré, il nous aidera à discerner quelles priorités nous accordons à tel ou tel membre de la famille, sans que les autres en pâtissent trop. Bien sûr, tout cela peut être bouleversé ponctuellement par une aide urgente à prodiguer à un proche en difficulté, mais ce n’est pas la règle générale.

Quand tout le monde est à sa place, il peut exister un réel esprit de famille qui est très appréciable pour réagir contre l’individualisme de notre société, et l’égoïsme ambiant.

Celui-ci sera renforcé par une bienveillance et une confiance a priori. Normalement, on ne devrait pas avoir à se défier d’un membre de sa famille, car en famille, on ne se fait pas de coups bas. C’est un principe qui devrait être intangible.

Non seulement cela, mais il faut également cultiver en famille une délicatesse et une politesse dès le plus jeune âge. Ce n’est pas parce que l’on vit toute la journée avec les mêmes personnes qu’on doit les traiter moins aimablement que des personnes extérieures, tout au contraire.

Dernier point à surveiller : la critique, la rancune et l’envie ne sont pas bonnes conseillères et demeurent, jusqu’à la vieillesse, des facteurs de division. Il est certainement nécessaire de prendre parfois un peu de recul vis-à-vis de tel ou tel comportement d’un proche, et de l’expliquer sereinement à nos enfants, mais, pour peu qu’il n’y ait pas de matière grave, cela ne doit pas mener à une rupture ni à une cabale vengeresse, qui sera amplifiée, en périodes plus agitées, telles que des deuils ou des successions.

Bien vécue, la famille demeure une grande maîtresse de charité et de générosité.