Ecologie et respect de la création

Chers amis,

« Ecologie intégrale », « conversion écologique », « écologie scientifique », « protéger l’environnement », « sauver ma planète », on ne compte plus les expressions qui envahissent notre vocabulaire depuis une décennie !

Le chrétien, dévot de saint François d’Assise, s’étonne de voir le monde découvrir une notion qu’il connaît déjà : le Christ lui-même n’a-t-il pas fait ramasser le reste de pains et de poissons lors d’un de ses éclatants miracles ?

L’expression « gérer ses biens en bon père de famille », héritée du « paterfamilias » romain avait même été introduite en 1804 dans notre Code civil1. Une éducation digne de ce nom donnait aux enfants l’habitude du respect de la nature et des animaux. Rien de bien nouveau ! N’était-ce pas là ce qu’on appelle « économie » (oikonomía, administration de la maison) ?

Mais est-ce vraiment le respect de la Création qui motive ces campagnes massives ? N’est-il pas surprenant que l’écologie soit devenue en si peu de temps le « combat du siècle  » ?

Les adeptes du néologisme « écologie » seraient curieux de découvrir la biographie de son inventeur ! En effet, plutôt que de parler d’économie – terme qui convenait parfaitement à la gestion de la terre – Ernst Haeckel préféra le mot « écologie » (Oikos = maison ; logos = l’art de la pensée verbale), afin de lui donner une connotation nouvelle qui corresponde à ses convictions monistes2. Grand ami de Darwin et de Thomas Huxley (surnommé le « bouledogue de Darwin » et grand-père d’Aldous), Haeckel est considéré comme le créateur du terme « écologie » qu’il définit en 1866. Ce médecin allemand « prit part en 1904 à Rome à un congrès international de libres penseurs qui réunit près de 2 000 personnes. Là-bas,

il fut nommé cérémonieusement « antipape3 ». Il est dit aussi que ses idées furent reprises par l’idéologie nazie3

Liée en sa racine avec la théorie de l’évolution, la notion d’écologie prit alors toute son ampleur en Allemagne et en Angleterre. On comprend mieux comment les deux amis, Haeckel et Darwin, se plurent à faire triompher leurs théories qui n’avaient en réalité pour unique but que de détruire dans son origine le récit de la Création tel qu’il nous est lu chaque nuit pascale.

Je vous laisse découvrir dans ce numéro ces théories destructrices qui pénètrent dans nos foyers : des livres de nos tout-petits jusqu’aux racines de notre foi ! Que l’approfondissement de cette thèse nous permette de mieux connaître le mal à combattre, nous aide à garder un équilibre serein sans vaciller et sans nous laisser ébranler par les sirènes écologiques, et qu’au milieu de tant de périls, nos cœurs chantent en ces mois de mai et de juin, la gloire de Notre-Dame et du Sacré-Cœur !

Marie du Tertre

1 Dans le Code civil, de la consommation, rural, de la pêche maritime, de l’urbanisme et enfin dans celui de la construction et de l’habitation. Supprimée en 1984 dans certains codes et dans les derniers par la loi n° 2014-873 du 4 août 2014, publiée au journal officiel du 5 août 2014.

2 Philosophie qui enseigne l’abolition des frontières traditionnellement installées entre le végétal et l’animal, ou encore entre l’animal et l’humain.

3 https://www.techno-science.net/glossaire-definition/Ernst-Haeckel.html