L’imitation de Notre-Dame

Chères grands-mères, chers grands-parents,

 

Quand le cœur dit : Ave Maria.  Satan au loin s’enfuit et tout l’enfer frémit,

Quand le cœur dit : Ave Maria. Le monde paraît petit et la chair a tressailli,

Quand le cœur dit : Ave Maria. La tristesse s’enfuit, l’allégresse sourit,

Quand le cœur dit : Ave Maria. La tiédeur disparaît, et l’amour reparaît,

Quand le cœur dit : Are Maria. La dévotion s’accroît et la componction naît,

Quand le cœur dit : Ave Maria. L’espérance jaillit et la consolation grandit,

Quand le cœur dit : Ave Maria. L’âme entière revit et l’amour s’attendrit…1

 

  En nous donnant sur la Croix la Sainte Vierge comme mère, Notre Seigneur nous a implicitement donné un modèle que nous pouvons et devons suivre.

Pour nos âmes compliquées, cet exemple est difficile à suivre ! Et pourtant, quel meilleur exemple pour nous, grands-mères qui devront – tant que la morale n’est pas en cause – demeurer si souvent sourdes, muettes et aveugles !

« Ne fallait-il pas que je sois aux affaires de mon Père » ; « Elle gardait toutes ces choses et les méditait dans son cœur ». Notre Seigneur explique peu et Marie doit comprendre.

La Vierge nous donne une leçon permanente de simplicité. Plus que chez tout autre, elle est là pour remplir sa mission. Elle l’a acceptée par son « fiat » salvateur et maintenant elle en accepte toutes les épreuves.

  C’est en cherchant à imiter les vertus de Notre-Dame que nous pourrons élever notre âme et celles dont nous avons la charge vers les réalités éternelles auxquelles elles aspirent.

 

Et en quoi pouvons-nous imiter ces vertus ?

  Certainement par la pratique des vertus intérieures que sont l’humilité, la patience, la pureté ; aussi par les vertus extérieures que sont l’effort dans le travail, l’élévation dans la pensée, l’union dans l’oraison mentale et le zèle dans la prière vocale.

Mais nous retiendrons surtout son humilité et son abandon. Dans ses apparitions, notre mère nous demande des choses simples : le chapelet quotidien, le port de la médaille miraculeuse ou d’autres pratiques accessibles à tous.

L’amour de Marie nous apprend la simplicité et l’abandon. Nous sommes grands-parents, par notre attitude, transmettons ces vertus permettant de supporter toutes choses contraires, avec charité, avec grande patience et grande humilité.

  L’avenir est sombre, les âmes avides de vertu s’inquiètent ? Montrons par notre attitude que notre seul souci doit être celui de faire notre devoir de chrétiens. Même si nous sommes légitimement inquiets, notre esprit ne devra pas d’abord se soucier de la fin de la crise mais plutôt de rester fidèles en étant  des témoins de Dieu et de sa loi.

 

  Comme notre Mère, gardons ces choses dans notre cœur et méditons-les. N’ayons pour seul critère de réflexion et de décision que notre salut et celui des nôtres. Disons notre chapelet et faisons de notre mieux.

 

  Nul doute que, si nous nous abandonnons courageusement, sainte Anne et notre Mère du ciel nous guideront au port !

 

Des grands-parents

1 L’imitation de la Bienheureuse Vierge Marie, Thomas A. Kempis